Et si la sophrologie pouvait aider à mieux vivre avec l'endométriose ?
Petit témoignage d'une cliente atteinte d'endométriose
Il y a quelques mois, je me suis retrouvée une fois de plus allongée sur mon lit, recroquevillée, les mains sur le bas-ventre, incapable de penser à autre chose qu’à cette douleur lancinante. Si vous vivez avec l’endométriose, vous savez exactement de quoi je parle. Cette maladie qui s’invite dans votre vie sans prévenir, qui fatigue le corps, épuise le mental et rend parfois le quotidien bien difficile à supporter.
Comme beaucoup de femmes, j’ai cherché des moyens de soulager un peu ces douleurs, d’alléger le stress, de retrouver un peu d’espace intérieur. Et c’est là que j’ai découvert la sophrologie. Honnêtement, au début, j’étais sceptique. Respirer ? Fermer les yeux ? Me concentrer sur des visualisations ? Est-ce que ça allait vraiment changer quelque chose ?
Et puis j’ai essayé. Sans pression, juste avec curiosité. Et peu à peu, j’ai compris que cette pratique pouvait m’apporter bien plus que ce que j’imaginais.
Un espace pour souffler (enfin)
La première chose que j’ai ressentie, c’est un moment de pause. En pleine crise ou en période d’attente (vous savez, ce temps flou entre deux examens ou deux décisions médicales), la sophrologie m’a permis de me recentrer, de reprendre contact avec moi-même.
En fermant les yeux, en respirant profondément, en me connectant à mon corps (sans le juger, sans le maudire), j’ai commencé à ressentir un peu plus de paix.
Un soulagement... différent
Je ne vais pas vous mentir : la sophrologie ne fait pas disparaître les douleurs. Ce n’est pas une baguette magique. Mais elle m’aide à les vivre autrement. En m’enseignant des techniques de respiration, de relaxation musculaire et de visualisation, elle m’a permis de moins subir, de mieux gérer les pics douloureux. Il m’arrive même de détourner mon attention suffisamment longtemps pour traverser une crise avec un peu plus de calme.
Et ce calme-là, il est tellement précieux.
Apprendre à vivre avec, pas contre
Quand on a de l’endométriose, on se bat souvent contre son corps. On le sent comme un ennemi, un poids, une source d’angoisse. La sophrologie m’a appris, tout doucement, à changer de regard. À écouter mon corps autrement. À l’accompagner, même dans l’inconfort. À retrouver de la douceur là où il n’y avait que de la tension.
C’est un processus. Ce n’est pas tous les jours simple. Mais ça change la relation qu’on entretient avec soi.
Mon petit rituel
Aujourd’hui, je prends quelques minutes chaque jour (ou chaque fois que j’en ressens le besoin) pour pratiquer un exercice. Parfois, c’est juste une respiration profonde pendant que l’eau chauffe pour mon thé. D’autres fois, c’est une vraie séance de 20 minutes, allongée dans le calme, les yeux fermés, guidée par un audio ou les souvenirs d’une séance avec ma sophrologue.
Et même quand ça ne va pas fort, je sais que j’ai ces petits outils dans ma poche. Une façon de reprendre un peu de contrôle, dans une situation qui en donne si peu.
À celles qui me lisent...
Si vous vivez avec l’endométriose, je vous envoie tout mon soutien. Vous êtes fortes, même quand vous ne le sentez pas. Et si la sophrologie vous parle, ou si vous avez juste envie d’essayer, faites-le à votre rythme, sans pression.
C’est un pas vers vous-même. Un pas vers un peu plus de légèreté, de présence, de douceur.
Et rien que pour ça, ça vaut la peine.