À celles qui traversent l’épreuve silencieuse de la fausse couche
Chaque année, des millions de femmes vivent une fausse couche. Et pourtant, ce sujet reste souvent tabou, entouré de silence, d’incompréhension, voire de culpabilité. Si tu lis ces lignes, c’est peut-être que tu es passée par là, ou que tu traverses cette douleur aujourd’hui.
Avant toute chose, retiens ceci : tu n’es pas seule, et ce que tu ressens est légitime.
Ce que l’on ne dit pas assez
Une fausse couche – ou interruption spontanée de grossesse – touche environ 1 grossesse sur 4. C’est fréquent, mais ce n’est jamais banal. Derrière les statistiques, il y a des femmes, des histoires, des espoirs, des peines. Beaucoup vivent cela en secret, parfois sans en parler, par peur d’être jugées ou mal comprises.
On minimise trop souvent cette perte, surtout lorsqu’elle est précoce. On entend "c’était pas vraiment un bébé", "ça arrive à tout le monde", "tu es jeune, tu en auras d’autres". Mais les phrases toutes faites ne consolent pas. Elles peuvent même blesser davantage.
Tu as le droit de pleurer
Que tu aies perdu ce bébé à 6 semaines ou à 4 mois, que ce soit ta première grossesse ou la suite d’un long parcours médical, ton chagrin a une valeur. Le lien que tu avais commencé à tisser, ce projet, ce corps qui changeait… tout cela était bien réel.
Certaines femmes ressentent un vide immense, d’autres de la colère, de la honte, ou encore une immense fatigue. Toutes les émotions sont valides. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise manière de réagir. Il n’y a pas de délai imposé pour "passer à autre chose".
Ce que ton corps traverse
Vivre une fausse couche, ce n’est pas seulement une blessure du cœur – c’est aussi une épreuve physique, souvent méconnue et sous-estimée.
Une transformation interrompue
Dès les premiers jours de grossesse, ton corps se transforme en profondeur : les hormones explosent, l’utérus se prépare, la poitrine réagit, la fatigue s’installe. Et puis, tout s’arrête. Mais le corps, lui, met du temps à le comprendre. Il continue parfois de réagir comme si la grossesse était encore là. Ce décalage est normal.
Les saignements et douleurs
Les saignements peuvent durer de quelques jours à deux semaines. Ils peuvent être légers ou abondants, accompagnés de douleurs similaires à des règles, parfois plus intenses. Il arrive aussi que des contractions apparaissent, surtout si la fausse couche survient plus tardivement.
Chaque femme réagit différemment : certaines vivent cela comme un "mini-accouchement", d'autres de façon plus rapide et silencieuse. Dans tous les cas, c’est une vraie épreuve physique.
Les suites de couches… sans bébé
Peu de femmes savent que, même après une fausse couche, le corps peut réagir comme après un accouchement : montées de lait, chute d’hormones, retour de couches. Ces symptômes peuvent être très déroutants. Comme si ton corps n’avait pas été informé qu’il n’y avait plus de bébé.
Cela peut être profondément douloureux sur le plan émotionnel. Ton corps, dans son langage, continue à honorer une vie qui n’est plus là.
Se réapproprier son corps
Après une fausse couche, certaines femmes se sentent trahies par leur propre corps. Elles lui en veulent. D’autres ressentent une forme de honte ou de détachement. C’est humain.
Mais ce corps a porté une promesse de vie. Il a essayé. Il a besoin de repos, de douceur, de patience. Même si ce n’est pas évident aujourd’hui, tu pourras, avec le temps, reconstruire une relation de confiance avec lui. Par des gestes simples, une alimentation bienveillante, du sommeil, des soins, un massage, une main posée sur ton ventre comme une réconciliation.
Quand consulter ? Ce qui est normal… et ce qui ne l’est pas
Tu n’as pas besoin d’aller mal pour demander de l’aide. Voici quelques repères utiles :
Ce qui est souvent normal :
- Saignements pendant 1 à 2 semaines (parfois plus).
- Douleurs de type règles ou contractions légères.
- Fatigue, faiblesse.
- Seins sensibles.
- Sautes d’humeur, tristesse intense.
- Absence de retour de règles pendant 4 à 6 semaines.
Consulte rapidement si tu observes :
- Saignements très abondants (plus d'une serviette saturée par heure pendant plusieurs heures).
- Fièvre (plus de 38°C).
- Douleurs intenses, continues, non soulagées.
- Pertes vaginales malodorantes ou verdâtres.
- Vertiges, palpitations, malaise.
- État psychologique dégradé (tristesse persistante, isolement, idées noires).
Tu peux consulter une sage-femme, un médecin généraliste, un gynécologue ou un psychologue. Ils sont là pour t’accompagner, même si la fausse couche est ancienne.
Et ensuite ?
Il est normal de se poser mille questions : "Pourquoi ?", "Et si j’avais fait autrement ?", "Est-ce que je pourrai retomber enceinte ?"… Ces pensées sont naturelles, mais elles peuvent devenir lourdes. Tu n’as pas toutes les réponses maintenant, et c’est ok.
Certaines femmes retombent enceintes rapidement, d’autres mettent du temps ou choisissent de faire une pause. L’important, c’est que le choix vienne de toi, pas de la pression extérieure.
En conclusion
À toi qui as perdu un bébé que tu n’as peut-être jamais tenu dans tes bras, mais que tu as porté dans ton cœur – tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de parler. Tu as le droit de guérir à ton rythme.
Ce que tu as vécu est réel. Ta souffrance est légitime. Et tu n’es pas seule.
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