Soulager la douleur grâce à l’hypnose : quand l’esprit aide le corps

Tout le monde a déjà ressenti de la douleur à un moment dans sa vie, que ce soit en se blessant, en se faisant opérer, en tombant, à cause des troubles de la digestion, des cycles hormonaux. Mais lorsqu’elle devient trop forte ou qu’elle dure dans le temps, elle peut vite devenir un véritable fardeau. Bien sûr, les médicaments restent essentiels et apaisent momentanément et selon le degré de douleur, mais il existe aussi des méthodes complémentaires douces. Parmi elles, l’hypnose attire de plus en plus d’attention, aussi bien chez les médecins que chez les patients.

Loin des spectacles où l’on "endort" les volontaires, l’hypnose utilisée en médecine est très différente. On parle d’hypnose thérapeutique. C’est un état de concentration profonde, un peu comme lorsque vous êtes tellement absorbé par un film que vous oubliez tout autour de vous. Vous ne dormez pas, vous restez conscient et vous gardez le contrôle, mais votre attention est dirigée ailleurs.

La douleur n’est pas qu’une question de nerfs ou de corps abîmé. Elle est aussi influencée par notre cerveau, nos émotions et notre attention. L’hypnose agit sur ces aspects en aidant à :

• Détourner l’attention : quand on se concentre sur une image positive ou une sensation agréable, la douleur semble moins présente.
• Changer la perception : grâce à certaines suggestions, la douleur peut être ressentie comme une chaleur douce ou un simple engourdissement plutôt qu’une souffrance aiguë.
• Apaiser le stress : l’anxiété accentue la douleur ; l’hypnose aide à la calmer.

Des études scientifiques montrent même que le cerveau réagit différemment sous hypnose, modifiant la façon dont il interprète la douleur.

On retrouve l’hypnose thérapeutique dans plusieurs situations médicales :

• Lors d’interventions légères (soins dentaires, pansements sur brûlures, petite chirurgie).
• Pendant l’accouchement, pour aider les mamans à mieux gérer les contractions.
• Pour les douleurs chroniques comme les migraines, le mal de dos, la fibromyalgie.
• En soins palliatifs ou en oncologie, afin de réduire l’inconfort et améliorer le bien-être.

Dans certains hôpitaux, elle est même proposée en complément de l’anesthésie pour diminuer la dose de médicaments.

L'hypnose présente plusieurs atouts :

• Elle est naturelle, sans effets secondaires importants.
• Elle donne aux patients un rôle actif dans la gestion de leur douleur.
• Elle peut compléter d’autres traitements.

Mais attention cependant :

• Tout le monde n’y est pas également réceptif.
• Elle ne remplace pas les soins médicaux classiques.
• Elle doit être pratiquée par un professionnel formé.

L’hypnose n’efface pas la douleur comme par magie. Mais en apprenant au cerveau à « voir » la douleur autrement, elle peut offrir un vrai soulagement. Utilisée aux côtés des traitements traditionnels, elle permet à de nombreux patients de retrouver confort et sérénité.

Installez-vous dans un endroit calme, assis ou allongé, dans une position confortable.
Fermez doucement les yeux et prenez trois grandes respirations profondes, en inspirant par le nez et en expirant lentement par la bouche.

• Étape 1 : se détendre en scannant tout son corps de la tête aux pieds

À chaque expiration, imaginez que votre corps devient un peu plus lourd, comme si vous vous enfonciez doucement dans le sol ou dans votre chaise.

• Étape 2 : créer une image positive et agréable

Imaginez un endroit agréable où vous vous sentez bien : une plage, une forêt, une maison de vacances, ou même un souvenir heureux. Prenez quelques instants pour visualiser les détails : les couleurs, les sons, les odeurs, la température de l’air.

• Étape 3 : transformer la douleur

Pensez maintenant à la zone où vous ressentez la douleur. Imaginez qu’elle a une forme, une couleur, une texture. Puis, avec votre respiration, transformez-la peu à peu :

1. si elle est rouge vif, faites-la devenir d’un bleu apaisant
2. si elle est dure, imaginez-la qui s’assouplit 
3. si elle brûle, soufflez dessus pour la rafraîchir.

• Étape 4 : ancrer le soulagement

Répétez mentalement une phrase douce et rassurante, comme :
« Mon corps sait se détendre. Je peux apaiser cette sensation. »

• Étape 5 : revenir doucement à soi

Quand vous êtes prêt, reprenez conscience de votre respiration, puis des sons autour de vous. Bougez légèrement vos mains, vos pieds. Enfin, ouvrez les yeux tranquillement.

⏱️ Cet exercice peut durer 5 à 10 minutes, à répéter régulièrement pour plus d’efficacité.